Étiquette énergie nouvelle génération : tout ce qu'il faut savoir

Vous avez peut être remarqué la présence d’une nouvelle étiquette énergie mise en place début 2021 si vous avez acheté récemment un produit pour la maison comme un lave vaisselle, un lave linge ou un téléviseur.

Ces nouvelles étiquettes sont en vigueur partout en dans l’Union Européenne depuis le 1er Mars 2021. Mais elles ne concernent pas tous les produits et possèdent un calendrier étalé sur de nombreuses années. Rappelons que selon le Gifam (groupement des marques d’appareils pour la maison regroupant une cinquantaine d’entreprises, grands groupes internationaux et PME), 90% des français considèrent l’étiquette énergétique comme un critère de choix important.

Le système de notation de la nouvelle étiquette énergétique

La première chose qui saute aux yeux avec cette nouvelle étiquette énergie est le changement de notation. Fini les A+, A++ et A+++. Rappelons que ces notations, flateuses pour les fabricants, étaient des rajouts à la notation originale datant de 1994 qui allait de A à G.

Cela remet un peu les choses en perspective car, comme le souligne Que choisir dans un article, en 2017, plus de 90 % des appareils possédaient un score supérieur à la classe A. De plus, les normes évoluant, certains appareils comme les réfrigérateurs inférieurs à A+ étaient interdits à la vente depuis 2021. En clair, vous pouviez acheter un réfrigérateur A+ pensant faire une bonne affaire en terme de consommation d’énergie alors qu’elle était la plus basse sur le marché. Pour un peu plus de cohérence et de limpidité pour les consommateurs, la notation a donc évolué et l’étiquette est plus informative.

Voici les principales choses à retenir :

La notation va désormais de A (le meilleur) à G (le moins bon).
Ne sont concernés dans un premier temps qu’un certain nombre de produits :
- Lave linge (classique et séchant)
- Lave vaisselle
- Réfrigérateur, congélateur et cave à vin
- Téléviseur et écran
- Ampoules et luminaires seront concernés en septembre 2021
Les produits concernés vont augmenter jusqu’à 2030.
Un QR code sera présent sur l’étiquette et permettra aux possesseurs de smartphone qui pourront la saisir de consulter une base de données des produits (courant 2021).
Des informations spécifiques aux produit seront fournies.
Des classes de perception sonore ont été ajoutées.
La consommation est indiquée en kWh par an, en kWh pour 1 000 heures ou en kWh pour 100 cycles, en fonction du produit.
Les pictogrammes existants ont été conservés et de nouveaux ont fait leur apparition comme, par exemple, la classe d’efficacité d’essorage d’un lave-linge ou l’efficacité énergétique en mode HDR d’un téléviseur.

Quels sont les buts recherchés de cette nouvelle étiquette énergétique ?

Tout d’abord, le but est de permettre de donner aux consommateurs de meilleures informations et de permettre de comparer des produits de façon plus simple et plus efficace.

L’autre objectif est de vous faire économiser de l’argent sur votre facture d’électricité qui a tendance à monter inexorablement ces dernières années. L’économie d’énergie au niveau européen est énorme. Selon les estimations de la commission européenne, cela pourrait représenter 38 TWh/an (1 TeraWatt = 1000 GigaWatt), en 2030, soit environ la consommation annuelle d’électricité de la Hongrie.

Enfin, cette nouvelle norme est très élevée en termes de recherche d’économies d’énergie. À tel point qu’il sera difficile de trouver des produits classé A en 2021. Cela va (et c’est le but) inciter les fabricants à redoubler d’efforts pour obtenir la meilleure note possible et stimuler ainsi la recherche & développement des grandes marques en terme d’économie d’énergie.

Tout bénéfice pour le consommateur, si les fabricants ne nous font pas payer ces avancées technologiques au prix fort.

La nouvelle étiquette énérgétique en un schéma

Puisqu’un bon schéma vaut mieux qu’un long discourt, voici celui que propose le site du gouvernement pour expliquer la nouvelle étiquette et les changements qu’elle apporte.